Je cultive, je nourris, je résiste – Autonomisation des femmes maraîchères du Congo-Brazzaville

Yaya Nzonza
20 juin
3 min de lecture

Femme maraîchère à Linzolo cultivant la terre avec des outils traditionnels – Projet d’agroécologie au Congo soutenu par KMT et CDC Développement Solidaire

À Linzolo, dans le département du Pool (République du Congo), 35 femmes maraîchères luttent chaque jour pour nourrir leur communauté, protéger l’environnement et bâtir une autonomie économique durable. Ce projet est un modèle d'autonomisation des femmes rurales au Congo, porté par la coopérative BIMPATU.

Grâce au soutien de Kimvuka Mvula Tatu (KMT) et de CDC Développement Solidaire, ces femmes cultivent la terre avec courage, intelligence, et une vision d’avenir enracinée dans l’agroécologie féminine.

🌱 Quand l’agriculture devient un acte de résistance

Elles sont mères, cultivatrices, veuves parfois. À Linzolo, village marqué par les conflits et l’oubli, ces femmes ont décidé de semer autre chose : de la vie, de la dignité et de l’autonomie. Elles refusent les engrais chimiques, elles refusent la dépendance. À la place, elles misent sur des techniques agricoles durables, naturelles et communautaires.

“Je cultive avec mes mains, mais aussi avec mon cœur.” — Ma Nkula, 52 ans

👩🏾‍🌾 Le groupement BIMPATU : transmission, résilience et solidarité

Le groupement agricole BIMPATU est né de 8 femmes agricultrices. Leur volonté ? Cultiver selon les savoirs ancestraux, sans intrants chimiques, en respectant les saisons et les rythmes de la terre. En 2025, elles sont désormais 35 femmes unies en coopérative maraîchère à Linzolo, avec un mot d’ordre : résister sans détruire.

Elles savent que ceux qui utilisent des pesticides le font par nécessité. Mais elles ont fait un choix : préserver la terre et la santé de leurs enfants.

Un choix courageux, mais difficile

Refuser les pesticides, c’est aussi :

Accepter des rendements plus faibles,
Travailler des sols appauvris par la déforestation,
Résister à un système agricole inégalitaire.

Mais ces femmes tiennent bon. Elles résistent avec la terre, pas contre elle…

🤝 Un projet soutenu par KMT et CDC Développement Solidaire

Grâce à l’accompagnement de Kimvuka Mvuala Tatu et au financement de CDC Développement Solidaire, le projet prend une nouvelle ampleur dans le cadre du soutien à l’agriculture durable en Afrique centrale :

📚 Formations en agroécologie et gestion coopérative,
🌾 Outils agricoles et semences naturelles,
🛠️ Construction d’un magasin bio pour valoriser les produits locaux,
🤝 Renforcement du réseau solidaire féminin.

Nous remercions chaleureusement CDC Développement Solidaire pour son soutien précieux à ce projet structurant.

📈 Les impacts visibles à Linzolo

🌿 Des planches de culture sans engrais chimiques,
🛒 Une vente directe sur les marchés de Brazzaville,
💪🏾 Une montée en compétences, une fierté retrouvée,
💰 Des revenus améliorés pour les familles des femmes maraîchères.

Elles ne sont pas “seulement” productrices. Elles sont actrices du changement.

🎙️ Témoignages du terrain

“Je n’ai jamais été à l’école, mais j’ai appris à cultiver sans détruire la nature. Et maintenant, on m’écoute.”— Ma Félicité, membre du groupement

“Avant, je cultivais seule. Aujourd’hui, je fais partie d’un réseau de femmes qui se soutiennent.”— Ma Mado, agricultrice agroécologique

🎯 Pourquoi cette histoire compte

Parce qu’elle montre que l’agroécologie féminine est une voie d’avenir, même en zone post-conflit.
Parce qu’elle prouve que l’autonomisation des femmes rurales au Congo est une clé de la sécurité alimentaire.
Parce qu’elle rappelle qu’un modèle agricole sans produits chimiques est possible, humain et durable.